Les lettres attachées

Si vous voulez me faire pomper (en bon français), parlez-moi du merveilleux monde des lettres attachées. Ouf ouf ouf.

Que de frustrations et d’inutilité dans ce monde numérique qui est le nôtre. J’en parle dans mon livre, car le passage de l’écriture manuscrite à l’écriture cursive demande beaucoup de temps pour les enfants en difficulté. Trop de temps à un moment de la scolarité où l’enfant devrait mettre son énergie sur l’apprentissage de la lecture et de l’écriture (écriture ne signifiant pas la calligraphie).

L’écriture cursive devrait être montrée de manière ludique. M’ais en aucun cas l’apprentissage de base devrait être mis de côté pour quelque chose qui n’a jamais été prouvé plus efficace que l’écriture manuscrite!

Là où c’est encore plus choquant , c’est lorsqu’on reproche à un enfant dyslexique de ne pas avoir vu ses fautes dans sa dictée… Alors qu’il a reçu un mot écrit à l’ordinateur en lettres détachées, mais qu’il doit écrire lui-même ce mot en lettres attachées. Les deux mots n’ont rien en commun visuellement! C’est déjà difficile de reconnaître les mots en lecture, il faut en plus qu’il reconnaisse ces mots selon deux formes différentes!

Quant à moi, il ne faudrait jamais forcer un enfant en difficulté à écrire en lettres attachées. Jamais. C’est énergivore et inutile.

Mais parfois en tant que parent, on a d’autres combats plus importants.

Donc un petit conseil: si votre enfant doit écrire en lettres attachées, assurez-vous d’utiliser la même forme d’écriture lorsqu’il étudie l’orthographe des mots. Au moins, il travaillera sur une image du mot logiquement ressemblante à ce qui sera dans son texte ou sa dictée. Mais pitié, ne priorisez jamais l’exercice de cette calligraphie au détriments des vraies difficultés de votre enfant.

Voici ce que je dis sur le sujet dans mon livre «Lire avec mon enfant» p. 121 https://cliniquemld.com/bao-et-clap/#baoetclap